Moyen Âge
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TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES ABRÉVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
MUSIQUE ET MYSTIQUE
Chapitre premier. TERMES
Musique
Une mathématique affective
Musica humana : la descente en soi
Langage spirituel
Mystique
La théologie mystique
Ravissement et extase
L'union et la déchirure
Visions et révélations
Un nouveau langage
Chapitre II. FONDEMENTS BIBLIQUES
L'Exode
Moïse au mont Sinaï : sonorité musicale et dialogue divin
Marie, soeur de Moïse, prophétesse et musicienne
Le livre des Rois : musique et possibilité de la parole
Le Cantique des cantiques : chant d'union et présence de la voix
L'Apocalypse : visions musicales et chant nouveau
TABLE DES MATIÈRES
DEUXIÈME PARTIE
LES LANGAGES DE L'EXPÉRIENCE
Chapitre III. LA MÉTAPHORE MUSICALE ET L'INDICIBLE
Il est mélodie
La Passion musicale
Le paysage sonore
Les dernières paroles
La chair du tympanon et les boyaux de la cithare
Percussion et flagellation
La liquéfaction sonore du corps
Anima mea liquefacta est, ut dilectus locutus est (Ct 5, 6)
De la pensée rationnelle à la pensée mystique
La divinisation
Déifié en mélodie
Jouer, chanter, se transformer en Dieu
Chapitre IV. L'EXTASE ET L'AVÈNEMENT DU CHANT SANS PAROLES
L'extase comme effet musical
Musique liturgique et extase divine
Du bon usage des chansons d'amour profane
Du chant des oiseaux
Musique instrumentale et musique du quotidien
La décomposition des mots dans le chant extatique
Le jubilus augustinien
Des chants inintelligibles
Sonorités surnaturelles
L'extase et la mort
Trépas et musique angélique
Marie d'Oignies
Caterina da Bologna
TABLE DES MATIÈRES
TROISIÈME PARTIE
LES IMAGES DE LA CONNAISSANCE
Chapitre V. LES VISIONS MUSICALES : PORTÉE GNOSÉOLOGIQUE
Hildegarde de Bingen : symphonie révélée et musique des origines
Symphonia – la dernière vision du Liber Scivias
Chant et reconduction à l'unité
L'herméneutique de l'ange chez Elisabeth von Schönau
Le dédoublement visionnaire du quotidien
Assomption, chant, récompense
Joachim de Flore et la vision musicale du Psalterium decem cordarum
Le chant et l'herméneutique du texte
La forme du mystère
Parler en image
Chapitre VI. LES VISIONS MUSICALES : CONSOLATION ET ESCHATOLOGIE
L'ange musicien de François d'Assise
L'excès et l'intolérable douceur
L'apparition musicale comme perte de soi
La tradition : Chiara Bugni da Venezia
Le chant amoureux d'Heinrich Suso
Musique et mortifications
« Ne vois-tu pas comme j'ai mal ? »
L'ange musicien et la vérité sur soi
La musique apocalyptique de Richard Rolle
Le signe musical du salut
Le concert immuable
Écoute intérieure et lumière sur soi
QUATRIÈME PARTIE
RÉVÉLATIONS, CHANSONS ET DIALOGUES : LES MOTS D'UN AUTRE
Chapitre VII. RÉVÉLATIONS MUSICO-DIVINES
Douceline de Digne en procession céleste chantée
Le chant lui dévorait la moelle des os
La trace
Transfert d'autorité
Les prescriptions normatives des Revelaciones de Brigitte de Suède
La musique au jugement
Ordres musicaux
L'instrumentalisation des voix célestes
Messe chantée par le Christ à Gertrud von Helfta
Chanter : combler la déficience des mots
Le Christ-livre de chant
Missa devota – le spectacle sur la scène intérieure
Conclusion : savoir, dire et langage musical
Chapitre VIII. CHANSONS ET MOTS ILLIMITÉS
Les chansons d'Angela da Foligno
Irruption du chant – interruption du récit
« Non potest narrari. Sed ego quasi cantabam »
Le rondeau du Miroir des âmes simples et anéanties de Marguerite Porete
De la prose de Raison à la chanson d'Amour
« Icy commence l'Ame sa chançon »
La chanson finale dans les gloses du XVe siècle
Les canciones de Jean de la Croix
« En esta canción canta el alma »
Infinitude des canciones finitude de la prose
Les canciones images de l'expérience mystique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES NOMS
Visions musicales sur le modèle de l'Apocalypse, extases divines provoquées par des chants profanes, ravissements de l'esprit à l'écoute du chœur angélique, divinisation du sujet au son d'instruments musicaux, déliquescence du corps devenu fluidit© mélodique : dans la tradition chrétienne, la musique est à la fois langage céleste, corps sensible agissant sur le corps humain et métaphore pour décrire les altérations de l'être.
L'ouvrage analyse les multiples relations entre la musique et l'expérience mystique à travers la littérature savante et visionnaire du XIIe siècle, les écrits franciscains, dominicains et cisterciens, ceux des béguines et des ermites errants jusqu'aux portes du XVIIe siècle, siècle du tournant de l'attitude européenne face au sacré. La musique s'y donne comme le langage le plus approprié pour s'approcher de la cognitio Dei experimentalis et la traduire. L'écrit mystique se révèle un lieu privilégié pour saisir la dimension sémiotique et symbolique, cognitive et performative de la musique dans la culture médiévale et humaniste.
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INTRODUCTION
Chapitre premier CHOIX DE FORME, CONSÉQUENCES GÉNÉRIQUES
Une théorie des genres pour le Moyen Âge ?
Pertinence de la notion de genre
Témoignages individuels et traités latins
Désignations – Autodésignations
Mises en recueil
Définition du concept de genre
Horizon d’attente
Critères de la généricité médiévale
Genre et forme
Vers et prose
Mètre
Brun de la Montagne
Long ou bref
Historia et fabula
Le merveilleux
Histoire, mythe, fiction
Le travail des sources
Fictions assumées
Genre et narrateur
Registre
Genre et matière
Le roman arthurien en vers
Définition du canon
Voyages génériques du roi Arthur
Le Tournoi de l’Antéchris : Arthur allégorisé
Arthur en Avalon : la Bataille Loquifer
Transfictionnalité et genre
L’errance aventureuse
Blandin de Cornouailles : errer sans Arthur, errer sans quête
Romans en « décadence » : paralittérarité du corpus tardif
Chapitre II LES DERNIERS VERS : ÉCRIRE EN VERS APRÈS LA PROSE
De la prose au vers
Choix de forme, choix de chronotope
Temps linéaire – temps circulaire
Expansion géographique et référentialité de l’espace
Gauvain, emblème du vers
Tristan, Lancelot, Perceval : emblèmes de la prose ?
Le Graal versus la féerie
Choix de forme, choix de style
Destin du vers
Le vers narratif au XIVe siècle
Une spécialisation lyrique du vers : les insertions d’Escanor et Melyador
Lire le roman arthurien à la fin du Moyen Âge
… du vers à la prose : survivance du genre
Les mises en prose arthuriennes
Le Conte du Papegau entre vers et prose
Chapitre III TRAJECTOIRE DU ROMAN TARDIF
Transfictions tardives
Arthur chef de guerre, Arthur errant
Dux bellorum
Arthur facétieux
Égarements de la figure royale : l’univers en perte de maîtrise
Égarements de la figure royale : errance d’Arthur
De l’archétype au personnage
Keu courtois, preux et amant : décalage transfictionnel
Typologie du personnage arthurien tardif
Le héros : problèmes de désignation
Un manichéisme relatif
Structures arthuriennes : imiter la prose
Entrelacer les aventures
Faire court dans un récit long
Prétendre à l’explicite et à l’exhaustivité
Confluences : un mélange des genres ?
Réécriture d’un topos allogène : l’ekphrasis
Adoption de « patrons génériques exportables » : l’épopée arthurienne
Imitation ponctuelle : Escanor et le miraculeux
L’effet-fabliau
Un récit encadrant : Biaudouz et le didactisme
Conclusion
AUTOPSIE D’UNE FORME
ANNEXES
Annexe A : romans arthuriens en vers tardifs
Annexe B : insertion lyrique dans Escanor
Annexe C : diffusion du roman arthurien en vers après le XIIIe siècle 647
Annexe D : le manuscrit BnF fr. 24301
BIBLIOGRAPHIE
INDEX
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Traversé par des polémiques intellectuelles dont l’argument central est l’accusation d’hérésie, le XIIIe siècle, profondément marqué par l’idéologie du concile de Latran IV, voit émerger un nouveau mode de relation entre le lettré, clerc-poète, et son lecteur laïc. Cible d’un discrédit généralisé mais passeur de doctrine et éveilleur de foi, le lettré assume sa posture paradoxale et en joue. Tirant parti des possibilités offertes par la matérialité du livre et le développement de la lecture individuelle, il multiplie à son tour les modalités paradoxales d’écriture afin d’entraîner son lecteur dans une interaction qui n’est autre qu’une expérience de liberté partagée : conquête et légitimation de la parole d’autorité se construisent par le complexe agencement du processus de transmission doctrinal. Ce livre, en analysant et en confrontant les itinéraires de lecture que sollicite un corpus d’œuvres de langue d’oïl et de langue d’oc choisies à dessein pour leur diversité formelle, met au jour le rôle inédit de la littérature en langue romane, qui redouble l’entreprise apologétique de l’institution ecclésiale sans adopter ses méthodes coercitives.
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Sommaire / Contents : Ulrich Mölk (29 mars 1937-10 juillet 2019) ; I. SHORT, « Archives de la cathédrale d’Ely en langue vernaculaire » ; G. GIANNINI et L. MINERVINI, « Retour à Damas : des charmes et une épave des Enfances Godefroi » ; A. ESKÉNAZI, « Quelques corrections à BnF, fr. 1433 » ; M.-M. HUCHET, « Les sermons en français attribués à Maurice de Sully : la piste anglaise » ; P.-Y. BADEL, « Nouveaultez sunt tant desireez : Variations sur un vers du Tombel de Chartreuse » ; C. SILVI, « Filius esto Dei… : de quelques vers écrits sur la main » ; J. CERQUIGLINI-TOULET, « Une pédagogie en rondeaux » ; J.-C. MÜHLETHALER, « Pleurer le poète, penser la poésie. La Complainte de la mort de maistre Jaques Millet de Simon Greban (1466) – Mélanges – F. GALLIGAN, « A new manuscript of Li quatre livre des Reis » ; A. CORBELLARI, « À la recherche d’Elie : d’Othon de Grandson à saint Jérôme en passant par Eustache Deschamps » ; A. T. NGUYEN, « Un nouveau manuscrit de la Fleur des histoires de Jean Mansel. Rouen, Bibliothèque municipale, 1139 (U. 5) » – Comptes rendus.
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Table des matières
Le pape, le prévôt et les chanoines. Conservation et réception des actes pontificaux dans les collégiales séculières : l’exemple de l’espace flamand (années 1060-années 1190), par Jean-Charles BÉDAGUE
Guillaume de Louvignies, canonicus Bonae Spei, commanditaire d’un manuscrit toulousain du Liber Extra, par Frédérique CAHU
Les registres dits rationnaires de la chambre des comptes de Provence. La question d’une comptabilité générale sous la première maison dAnjou, par Thierry PÉCOUT
L’inventaire des biens de la commanderie du temple de Montferrand en Basse Auvergne (vers 1308), par Johan PICOT
Les relations coopératives entre communautés d’habitants dans la viguerie de Béziers pendant la seconde oitié du XIVe siècle. Assemblée, mission, taxation, association, par Shinya MUKAI
Nonnulli filii Belial tunicam Domini inconsutilem lacerare nituntur. Le cardinal Anglic Grimoard et le Grand Schisme (1378-1388), par Anne-Lise REY-COURTEL
Les livres et les bagages emportés par Napoléon de Fontainebleau à l’île d’Elbe en avril 1814, par Charles-Éloi VIAL
Mélanges
Le manuscrit Saint-Gall 899 : réintégration des feuillets épars et essai de restitution, par Franz DOLVECK
Note sur le changement du millésime à Amiens (XIIIe s.-1567), par Ludovid NOTTE
Germaine Lebel : une chartiste à l’École des hautes études en sciences sociales, par Corinne BELLIARD
Note bibliographique, par Sébastien BARRET
Chronique 2018
Nécrologie
École des chartes
Enseignement supérieur
Archives
Bibliothèque
Musées, monuments historiques, inventaire général, patrimoine, culture
Centre national de la recherche scientifique
Nominations diverses
Prix académiques et littéraires
Décorations
Sociétés savantes
Société de l’École des Chartes
Chronique 2019
Nécrologie
École des chartes
Institut de France
Enseignement supérieur
Archives
Bibliothèque
Musées, monuments historiques, inventaire général, patrimoine, culture
Centre national de la recherche scientifique
Nominations diverses
Prix académiques et littéraires
Décorations
Sociétés savantes
Société de l’École des Chartes
Résumés, Abstracts, Zusammenfassungen
Table alphabétique
Table des matières
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Remerciements
Références des éditions utilisées
Introduction générale : TABERNACLE TROUBLE
I « LA PREMIÈRE EST EN FORME DE DYAMANT » UNE CARRIÈRE LITTÉRAIRE
Introduction de la première partie
Chapitre premier AUTEUR, ÉDITEUR
Emploi dun temps double
Aux commencements
De la première forge au Charles V (1399-1404)
Du Charles V à l’assassinat de Louis d’Orléans (1404-1407)
D’un assassinat à une hécatombe (1408-1415)
Entre chiens et loups : la matière de patience (1415-142 )
Mouvements d’une carrière
Composer en contexte
Orientations de parcours
Conclusion
Chapitre II FAIRE DES FORMES : DICTIER ET TRAITER
Nom, norme, forme
Dit, dittié, debat et livre
Livre et traittié
Le dit : narration et disjonction
Le livre : narration et collation
Formes uniques
Aux origines du chapitre: la Mutacion de fortune
Des prudhommes aux prudents
Conclusion : « basses flourettes » et « graisles chappelés »
Conclusion de la première partie
II « LA SECONDE EST LE KAMAYEU » COMPOSITION ET DISPOSITION
Introduction de la deuxième partie
Chapitre III DISPOSITION, FORME, SENS
La rhétorique comme disposition politique
Créer une forme : entre Aristote et Thomas d’Aquin
Cause formelle et cause matérielle
Cause motrice et cause finale
La relation littéraire
Composition et disposition
Disposition concrète et disposition abstraite
La disposition abstraite
Du récit à l’histoire
Incidence
Un système en évolution
La mise en livre
Terminologies
Définitions
Disposition et économie narrative
Le Charles V : formes historiques et horizon d’attente
Copier les manuscrits médiévaux
Architectonique et lecture tensive
Conclusion: «cité ne vague ne vuide»
Chapitre IV FONCTIONS DE LA MISE EN LIVRE
Texte
Incipit et explicit
Rubrique
Incarnations
Fonctions
Table et numéro de chapitre
Incarnations
Fonctions
Initiale
Incarnations
Fonctions
Miniature
Incarnations
Fonctions
Pied-de-mouche
Incarnations
Fonctions
Blanc
Incarnations
Fonctions
Titre courant
Emphases textuelles : soulignement et notations marginales
Soulignement
Nota
Texte en marge
Support, format
Composantes éditoriales
Actualisations de la mise en livre : bilan
L’ombre et son double: rapports entre dispositions
Reflets
Moires
Conclusion: « Place seiche »
Chapitre V ORDRES DE LA COMPOSITION
«Le diligent labour d’escriptures»
Du manuscrit de composition au manuscrit d’édition
Conception : sources, plan, premiers brouillons
Rédaction : manuscrits de premier et de second jets
Du manuscrit dédition au manuscrit de publication : Mutacion et incarnations
Une diffusion hâtive
Invention, composition, copie
Campagnes de diffusion et révision ultérieure du modèle
Œuvres seules et recueils contemporains
Dispositions abstraites en suspens
Cenclusion : « et dois je penser que Dieu dorme ? »
Conclusion de la deuxième partie
III « LA TIERCE AU RUBIS PRECIEUX » FORME ET LECTURE
Introduction de la troisième partie
Trois en un : forme et fin narratives
De l’unité à l’étendue
Poetes et philomites
Fermer, ouvrir, interpréter
Chapitre VI LE RYTHME ET LE NOMBRE
Rapports : binaire et ternaire
Vers
Prose
Proportions
Accord des nombres et harmonie chez Boèce
Le dit : proportions aléatoire
Le livre : croissant et décroissant
Combinaisons: en succession, en transparence
Séries
Hémioles
Retourner en unité : symboles numériques
Trinité
Fortune
Pers et non pers: finitude et infini
Conclusion: charpentes narratives
Chapitre VII ARCHITECTURES DU VERS
Signifier à l’intérieur du récit
Juxtaposer
Miner une disposition
Déplacer le centre de gravité du récit
Signifier à l’extérieur du récit
Signifier à l’extérieur de l’œuvre
Solliciter l’opinion du lecteur
Solliciter l’action du lecteur
Modifier le public
Conclusion: «Verité est ce que je dis ; mais je diray par ficcion »
Chapitre VIII HIÉRARCHIES PROSAÏQUES
Corps à directions multiples
Circulations
Articulations
L’ordre du monde: mutations et bonnes mœurs
Les tournants du Chemin de long estude
Éditions et mise en livre
Première et deuxième éditions: un «petit dit»
Troisième édition : Le Livre du chemin de long estude
Formes entre vers et prose
Augmentation et obscurcissement
Conclusion : « a l’escole de Sapience »
Conclusion de la troisième partie
IV LA QUARTE EST LA PLACE À PRENDRE AUTEUR ET INTERPRÉTATION
Introduction de la quatrième partie
Chapitre IX CELLE QUI PARLE
Modèles d’auteur
Signer de soi
Biographèmes
L’auteur comme fonction-lecteur
« Passionnee comme femme » : émotion et interprétation
« Homme ymage de petit monde»
Public, discours et style
Des publics, des styles
Des genres, des styles
Le lecteur personnage
Provocations
Conclusion: « Non savoir taire »
Chapitre X CE(UX) QU’ON ENTEND
Relier le corpus : la Cité et les Trois Vertus
Réimaginer Cristine
Réincarner l’auteur
Évincer l’auteur
Parler par l’auteur
Au goût du jour: belles infidèles
Dire à sa place
Conclusion : « Sur un coin de la banquette »
Conclusion de la quatrième partie
Conclusion générale SOLEIL FORT
Annexes
Annexe 1 : Disposition et composition – synthèse théorique
Annexe 2 : Manuscrits et éditions du corpus : classement chronologique par œuvre
Annexe 3 : Tableau chronologique de la production littéraire de Christine de Pizan (1400-1414)
Annexe 4 : Format des manuscrits originaux d’après l’Album Christine de Pizan
BIBLIOGRAPHIE
INDEX
Index des noms propres
Index des manuscrits et imprimés anciens
Lexique théorique
Les manuscrits des œuvres de Christine de Pizan (1365 ?-1430 ?) produits sous le contrôle de l’auteur prouvent que, dès le Moyen Âge, la présentation des copies est fondamentale pour interpréter et classer les textes littéraires. Quelle pensée et quelles pratiques de la création ces copies révèlent-elles ? Quelle relation la mise en livre des manuscrits entretient-elle avec les genres littéraires ? Cette relation change-t-elle d’un ouvrage, d’un sujet, d’une campagne de diffusion l’autre ? Que reste-t-il de cette esthétique dans les copies réalisées après la mort de l’auteur ou hors de son contrôle ? En réponse à ces questions importantes et exigeantes, cette étude propose une synthèse à la fois codicologique et littéraire de l’œuvre de Christine de Pizan, et tout particulièrement de ses dits, ses livres en prose et sa Mutacion de fortune. Elle conjoint les outils de la codicologie, de la philologie, de l’histoire et de la théorie littéraires, de la narratologie, de la stylistique et de la philosophie. Y sont analysés les témoins médiévaux mais aussi diverses éditions, ouvrages d’éducation et créations littéraires qui ont revisité l’œuvre du xvie au xxie siècle. L’objectif est double : reconstruire les techniques créatives d’un écrivain-éditeur tout en retraçant leurs réceptions possibles et modéliser une théorie de la mise en livre applicable à d’autres corpus manuscrits.
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Une traduction fictive est un texte qui, directement écrit dans une langue, se présente comme traduit d’une autre, réelle ou imaginaire. Peu étudié jusqu’à la fin du XXe siècle, le cas n’en est pas moins fréquent, illustré par quelques romans célèbres : Don Quichotte, les Lettres persanes, le Manuscrit trouvé à Saragosse, Le Château d’Otrante. Longtemps on a tenu pour négligeable la fiction de la traduction, la considérant comme un procédé inoffensif, un amusant artifice littéraire. Convention souvent assumée de manière explicite par les auteurs qui y recourent, le phénomène n’a encore été que peu envisagé dans sa dimension historique. C’est donc à retrouver les raisons de l’émergence d’un tel motif dans le genre romanesque – à partir des premiers romans du XIIe siècle jusqu’à l’œuvre de Cervantès – et à décrire les moments de sa formalisation topique que ce travail se consacre.
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Sommaire
Andrea Ghidoni, Ad gigantem bellaturus. Tradizioni figurative e verbali del duello tra Roland e Ferragut: schemi narrativi, iconografie, archetipi
Luca Barbieri, La solitude d’un manuscrit et l’histoire d’un texte : la deuxième rédaction de l’Histoire ancienne jusqu’à César
Marion Uhlig, Des lettres a femmes : sur les abécédaires en français (XIIIe-XVe siècles)
Isabelle Fabre, Machaut au théâtre : emprunts et réécritures transgénériques dans la Moralité de Bien avisé Mal avisé
Maria Colombo Timelli, Ponctuation, segmentation et matérialité des textes entre livre manuscrit et livre imprimé : continuité et ruptures (le cas de Beuve de Hantone en prose)
Pauline Otzenberger, Le Compte du mantheau maltaillé en prose. Édition critique
Mélanges
Dietmar Rieger, Troubadours et « rics malvatz » : Giraut de Borneil et le Trobaire de Villa-Arnaut
Piero Andrea Martina, Pour la datation basse du Roman de la rose ou de Guillaume de Dole
Comptes rendus